a tale of spring and winter (libre)

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A tale of spring and winter

a new beginning

Le 9 avril, vers 21h au Palais Zemniy

Les rumeurs sur la date du mariage courraient déjà depuis la Nuit Pourpre, exacerbées par les tensions entre loups et grishas: la cérémonie initialement prévue en novembre se tiendrait finalement beaucoup plus tôt que prévu. La date du 9 avril a été fixée à la dernière minute, peu avant la mort de Mikhail, et a été gardée par les futurs époux — autant par volonté d’honorer le faste prévu par le Roi précédent que par nécessite de couronner (et transformer) la princesse au plus vite.

Les célébrations se sont tenues en deux temps: un rapide passage au bureau d’enregistrement dans l’après-midi afin d’officialiser l’union auprès des autorités humaines et le dernier acte joué à la tombée de la nuit, dans un Palais Zemniy luxueusement décoré. Les couloirs menant à la plus grande salle de bal du Palais ont été ornés de milliers de bougies enchantées pour ne jamais s’éteindre, leurs ombres dansant inlassablement sur les pierres comme sur le marbre. Le clou du spectacle se trouve sous une coupole au coeur du palais, chaque dorure plus brillante que jamais — la soirée servant également à asseoir le faste et les apparences solides du nouveau Roi.

L’orchestre accueille les invités qui se pressent, dès 19h30 heures, dans la salle de réception — de nombreux serveurs et serveuses s’occupant de les débarrasser de leurs manteaux et de leur offrir à boire. Chaque invitation est scrupuleusement étudiée et les Magiyavi veillent, aussi bien à l’intérieur de la salle qu’à l’extérieur du Palais. C’est Cezar Enesco qui coupe le premier le bruit de la foule, s’imposant face aux trônes disposés face à un imposant escalier. En l’absence de Mikhail, c’est à lui qu’on a décidé de laisser l’honneur d’introduire les mariés — le pacte avec les Miorita plus visible que jamais. « C’est vers le futur que nous regardons aujourd’hui , amorce t’il en levant sa coupe, Un futur à n’en pas douter marqué par l’absence d’un Roi, d’un ami, d’un père — mais en lequel je crois, ce soir plus que jamais. C’est avec beaucoup de fierté que je me fais l’honneur de vous introduire Ivan et Irina Dragomir — mon Roi et, celle qui depuis plus tôt aujourd’hui est ma Reine en plus d’être ma fille ». La musique reprend, plus cérémonieuse, lorsqu’Ivan apparaît d’abord du côté droit de l’escalier — suivi quelques dizaines de secondes plus tard par Irina du côté gauche.

L’orchestre s’arrête lorsqu’ils arrivent à proximité des trônes disposés au bout du tapis déroulé pour eux, le Roi et sa Reine prenant fonction pour la première fois publiquement dans le silence le plus total. Le silence ne se brise que quand Ivan prend la parole. « C’est un honneur et un plaisir que de vous voir tous réunis ici ce soir, afin de célébrer aussi bien mon mariage que le nouveau chapitre que nous écrirons tous ensemble, dès demain. En attendant, je vous souhaite à tous de passer une excellente soirée, la coupe qu’il lève à son tour — victorieuse, A ma famille, au Monde Obscur, à l’Alliance et à ma femme — Irina ». L’orchestre reprend peu après qu’Ivan se soit rassis, les serveurs recommençant eux aussi leur ballet à travers la salle afin de servir à boire aux convives. La soirée peut enfin commencer.

Informations à savoir

☇ La cérémonie se tient au Palais Zemniy, où les invités ont été priés d’arriver à 19h30 précises. Les contrôles de sécurité sont renforcés et chaque invitation vérifiée afin de s’assurer du bon déroulement de la soirée. Le Palais en lui-même apparaît plus luxueux que jamais, les Dragomir ayant mis les petits plats dans les grands pour célébrer les jeunes époux (référence du lieu de l’évènement, vu depuis les deux trônes: ici).

☇ La soirée commence dès 20h par un discours de Cezar Enesco, le père de la mariée, et par l’introduction d’Ivan et Irina en tant que Roi et Reine du Monde Obscur — il s’agit de leur première sortie officielle depuis leurs couronnements respectifs, Ivan le 7 avril et Irina plus tôt dans la journée. Le jeu débute vers 20h30. Les mariés sont pour le moment assis sur leurs trônes mais ont évidemment le loisir de se mêler à leurs invités.

☇ Il n’y aura pas d’intervention du MJ dans ce TC, la participation étant sur base volontaire. Ce sujet est ouvert à tous les personnages dont le background justifie une invitation (pas uniquement des membres impliqués de l’alliance, voilà en vrac quelques pistes: vampire neutre/pouvant présenter un intérêt pour l’Alliance, membres du Conseil, grishas Miorita et Zemlya, membres de l’Alliance impliqués et ayant montré patte blanche depuis le retour de Tao, etc).

— A tale as old as time

Irina sourit; s’acharne à masquer tout ce qui sonne faux dans les bijoux qu’on accroche autour de son cou et dans la robe qu’on referme dans son dos. La magicienne étouffe sous le poids de la vie qui sera la sienne à partir de maintenant: préparée à être princesse mais jamais reine, rassurée par la perspective d’une éternité juste à côté du trône sans jamais y monter elle-même. L’Enesco se tord les poignets entre les soies de sa robe, pense à @Ivan Dragomir qui se prépare dans la pièce à côté, à @Rhys St-James qu’elle n’a toujours pas eu l’occasion d’aller voir en cellule; à la couronne et aux diamants qu’on forcera bientôt sur son front — plus limitée par le statut qui sera bientôt le sien que par toutes les cages fermées autour d’elle. Mais c’est pas grave, Irina, que tu veuilles être reine ou pas. L’ambiance est lourde dans le boudoir, alors que la princesse retire l’amplificateur flanqué à côté de son alliance sous les regards lourds de sens de @Mor Rivera et @Olena Zenik. La magicienne sait tout ce qu’elles pensent de ce mariage et de la transformation qui le suivra immanquablement, mais sait aussi qu’elles ne diront rien ce soir. Pas maintenant. Les papiers fait plus tôt dans la journée l’attestent de toute façon déjà: Irina est mariée. Ne lui reste plus qu’à prendre couronne et sceptre — et à abandonner sa magie sous les crocs d’Ivan. L’Enesco pensait avoir fait la paix avec la perte, pensait s’être résignée à ne plus jamais sentir le monde battre de ses pieds à son coeur — mais panique maintenant que l’échéance se rapproche. La bague d’onyx tombe tombe dans une petite boîte en marbre posée sur la commode, le bruit comme un couperet sur le sourire de la mariée. “Bon... Il est temps”, qu’elle tranche en évitant leurs regards.

Irina se lève et s’approche de la porte, rassurée par la présence d’Olena et Mor qu’elle sent derrière elle. Et alors que sa main s’attarde au dessus de la poignée, l’Enesco se retourne. “Merci...”, qu’elles en tirent les conclusions qu’elles veulent — Irina ne leur laisse pas le temps de répondre avant d’ouvrir les lourdes portes menant à l’escalier. Le début de la cérémonie a été planifié à la seconde près, danse apprise par coeur dans laquelle Irina se lance avec un sourire. La tristesse s’efface au fur et à mesure des pas qu’elle fait jusqu’à l’homme épousé un peu plus tôt dans la journée. Les mains d’Irina sont posée sur le devant de sa robe, étrangement calme maintenant qu’il n’y a plus que la musique pour chasser les nuages. Ses yeux se posent au fond de ceux d’Ivan, s’y accrochent lorsqu’elle prend la main qu’il lui tend et qu’elle se laisse mener jusqu’aux trônes disposés au bout de la salle. La magicienne ne cherche personne des yeux lorsqu’elle glisse jusqu’aux sièges, presqu’irréelle dans cette aura d’innocence dont elle sait encore trop bien s’entourer; apparition sortie d’un comte de fées quand elle lève sa coupe au fur et à mesure du discours d’Ivan. Il est à peine assis à ses côtés qu’Irina se penche légèrement vers lui, accrochée à ses lèvres pour ne pas penser à la salle qui se remet à vivre. “C’était un très beau discours”, qu’elle murmure près de son oreille; intimité dans laquelle ils retombent plus facilement que jamais maintenant qu’elle laisse ses yeux s’attarder sur la lourde bague de fiançailles à son doigt. Irina s’inquiète des états d’âme d’Ivan, laisse ses doigts trainer sur les siens lorsqu’elle pense à Mikhail. “Prêt à faire la conversation avec nos invités?”

9 avril 2021 | palais zemniy

robe de mariée irina

— A tale as old as time

Maddalena fait tourner le carton entre ses doigts alors que @Mariusz Borowski et elle approchent du Palais Zemniy. L’espace d’un instant, la luxuria se croirait presque de retour à l’époque où ils se sont connus; Roi et Reine dans l’entourage desquels ils se sont trouvés. Le noble et la courtisane — cartes redistribuées au fil des siècles et des amants de Maddalena, pouvoir qu’elle n’a jamais voulu pour elle mais qu’elle a toujours aimé manipuler. La Lapteva apprécie être le centre des attentions, pensait ne jamais se régaler autant que de celles des plus puissants; jusqu’à ce qu’elle ne retrouve toute la puissance de celles de Mariusz. La bague trône à son doigt comme si c’était son mariage à elle qu’on fêtait ce soir, presque noyée dans les rivières de diamants dont elle s’est (presque littéralement) habillée. Le Palais se dessine sur les étoiles de la nuit, la lumière découpée sur la nuit. Un sourire aux lèvres quand elle lisse le tissu de son costume de ses paumes en attendant que les Magiyavi postés à l’entrée ne vérifient leur invitation. Le regard qu’elle coule à l’homme à son bras est brûlant dans tout ce qu’il laisse entendre; le plaisir évident de ses yeux à ses lèvres — Maddalena a toujours aimé ce genre de soirée et apprécie tout particulièrement sa présence à ses côtés. “Ce costume te va particulièrement bien”, qu’elle ronronne dans le creux de son cou juste avant qu’on ne leur rende les précieux sésames. Madame Lapteva acquiesce et rentre dans les couloirs du Palais.

Un léger sifflement s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’ils suivent les bougies jusqu’à la salle de bal — Maddalena levant instinctivement les yeux sur l’impressionnante coupole. “Cet endroit m’avait manqué, qu’elle confie dans un demi-sourire — certaine de n’avoir jamais mentionné à Mariusz le temps passé à la cour des Dragomir, J’ai vécu ici quelques années, dans les années 20”. Un sourire mystérieux aux lèvres quand elle se saisit d’une coupe et lui en tend une à lui aussi. “C’était si différent, à l’époque”, tout ce qu’elle n’a pas besoin de dire — l’époque moins incertaine que celle qu’ils vivent entre deux orages. Maddalena n’a même pas un regard pour les invités qui se pressent dans la salle, n’a d’attention que pour Mariusz qu’elle couve des yeux par dessus les ombres — autant par envie que pour qu’on sache qu’il est à elle et personne d’autre; diablement fière, diablement possessive lorsqu’elle se penche pour lui voler un baiser au rythme de l’orchestre.

Et puis il y a les mariés qu’on annonce et qu’on présente, cérémonies dont Maddalena a apprécié les subtilités au fil des siècles; plus royaliste qu’elle ne l’admettra jamais. Madame se joint aux applaudissements qui ponctuent la fin du discours d’Ivan, les lèvres fendues d’un large sourire. “Quel joli couple, le rictus se fait narquois — intimiste quand elle enroule ses bras autour de ses hanches, Presque aussi parfait que toi et moi, presque”. C’est toujours comme ça qu’elle les voit, Maddalena, parfaits jusqu’à ce que plus rien ne le soit.

9 avril 2021 | palais zemniy

tenue maddalena

— A tale as old as time

Cela fait plusieurs jours que Mariusz est… nerveux. Il y a quelque chose dans la manière qu’il a d’observer le monde, comme si a la recherche d’un évènement inattendu, d’un moment qui le ferait réagir. Les années passées au restaurant se sont montrées longues, monotones. Il a besoin de plus, le chasseur, et alors qu’il laisse son regard couler le long de la figure de Maddalena, il se convainc un peu plus que le moment est venu. Ils ne parlent pas vraiment politique, les mariés, encore moins alors qu’ils se retrouvent doucement, nuit après nuit. Il ne sait pas non plus comment lui en parler, a cette femme qui ne l’a connu que comme le noble Mariusz Borowski, jamais comme le chasseur sans scrupule. Elle ne l’a jamais vu ainsi, mais il sait que cela finira par changer. Parce que ce soir, alors que ses mains coulent le long de la silhouette de sa femme, il sait qu’il ne pourra pas rester le simple gérant d’un restaurant bien plus longtemps. Pas après les récents évènements.

« Ce costume te va particulièrement bien. » Le murmure de @Maddalena Lapteva l’arrache à ses pensées, le fait sourire alors qu’il l’attire un peu plus à lui. « Tout me va particulièrement bien, » qu’il joue avant de s’emparer des invitations qu’on leur rend poliment. Il ne pense pas y avoir jamais mis les pieds, Mariusz, au palais. Un monde si loin du sien, qui lui importe peu, qu’il n’en a jamais même ressentit le besoin. Mais ce soir, il est là pour Madda, pour la voir briller au sein d’un monde qui devrait être le sien a jamais. « Cet endroit m’avait manqué. » Il y a de la surprise dans son regard. « J’ai vécu ici quelques années, dans les années 20. » Il est devenu doué à prétendre que la douleur qui a été la leur n’a jamais existé. « C’était si différent, à l’époque. » « Toujours aussi… pompeux, sans doute ? » qu’il demande en souriant alors qu’il se défait des pensées de cette décennie inhumaine qui a été la sienne.

La salle de réception lui arrache un rire silencieux alors que, sans effort, il trouve une place de droit aux cotés de Maddalena. Ce soir, il est difficile de savoir lequel des deux est le bijou de l’autre, alors que leurs regards sont tout aussi lourds de sens. Mariés comme si toutes les années passées ne comptent pas, quelque chose d’une royauté dans la manière qu’ils ont de se tenir. Il y a une coupe de champagne dans une de ses mains, tandis que l’autre ne lâche pas Madda, glisse tantôt le long de son dos, s’accroche parfois à sa taille – a ses hanches lorsqu’elle s’approche de lui. Les maitres de cérémonie s’adressent à la foule, mais Mariusz n’a d’yeux que pour @Piotr Habsburg, à la recherche d’un ami qu’il se doit de trouver ce soir. Il serait mentir que d’avouer qu’il fait également de son mieux pour s’assurer qu'@Isobel Habsburg ne croisera jamais son regard – pas ce soir. « Quel joli couple. » Il se tourne vers sa femme. « Presque aussi parfait que toi et moi, presque. » « Tu es trop généreuse, » qu’il lui avoue avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Derrière lui, un serveur passe tenant un plateau sur lequel il laisse sa coupe vide sans même se retourner. « Peut-être qu’il est temps de rappeler au monde qui sont les mariés les plus parfaits de la soirée ? » Il fait un pas de côté, s’éloigne d’elle juste assez pour lui offrir sa main, pour lui offrir une douce révérence. « Madame. » C’est vers le centre de la salle qu’il l’emmène, là qu’il s’empare d’elle avec précision alors que ses pas les emportent sous le doux rythme de la musique qui les entoure. Son regard ne lâche jamais celui de Madda, l’aime un peu plus sous chacun de leurs pas. « Tu es la plus magnifique ce soir, Magda, » qu’il murmure à son oreille.

9 avril 2021 | palais zemniy

outfit

— A tale as old as time

Réécrire les tragédies. Dévier des routes pré-tracées et déjouer les plans inscrits dans la pierre - le linceul des noces blanches s’appose sur le cimetières de drames qui planent par-dessus le printemps. Simulacres de chaleurs qui viennent faire bourgeonner les fleurs, ce sont pourtant les neiges hivernales qui s’échouent contre le coeur gelé du Roi de l’Obscure. La couronne est lourde sur la tête de celui qui la tient si droite, fièrement dressée - il a échangé de titre sur le grand échiquier. La main du prince devient la poigne du souverain, qui se resserre sur les liens qu’il tisse avec le monde qui se déroule sous ses pieds. Longue vie au Roi Ivan - aussi longue que sera son immortalité. L’écho du nom de son père résonne dans les chants qui se scandent sur son passage. Il porte le deuil à bout de lèvres lorsqu’il prononce un discours qu’il a préparé. Il a séché ses larmes et immobilisé les tremblements qui agitent ses mains gantées. Héritier du feu, héritier du sang - son trône se grise de cendres sur lesquelles il refuse de souffler. Voyez comme je brûle, voyez comme je brûlerai encore - et l’incendie éclaire le début d’un règne qui scintille comme l’or de la Mort.

A ses côtés, il peut ainsi compter sur la présence de sa nouvelle reine damnée. Et ensemble, ils continuent de bafouer les lois qu’il leur appartient défaire. Ils transgressent bien plus que les moeurs et l’utopie des amours, et inventeront leurs propres règles de ce jeu dont ils apprennent les rouages jour après jour. Ivan s’est surpris à se reposer sur elle, sa Irina ténébreuse et aux doigts carmin. Ils se sont domptés sans arme ni larcin. Ils se font les vainqueurs, tricheurs ; empereurs et terreurs de ces batailles qu’ils déclenchent et désamorcent dans l’heure. L’assemblée est spectatrice de cette scène étrange, que personne d’autre qu’eux n’aurait pu si bien orchestrer. Entre le chaos qu’ils se promettent et les efforts qu’ils se jurent pour resplendir l’un face à l’autre - ils savent avec lucidité que les obstacles seront nombreux sur leur route. Que l’union à laquelle beaucoup refusent d’y voir l’amour, et seulement l’opportunité, s’inscrira comme une idylle bien plus puissante encore que les mensonges qui la ternissent déjà. Que le Monde Obscure apprenne à craindre ce qu’ils peuvent en faire, sur le long terme. « Merci, Irina. », souffle-t-il à l’attention de son épouse lorsque celle-ci se penche vers lui. Il la gratifie d’un sourire, tandis que sa main s’approche de la sienne pour la saisir. « J’aimerais n’avoir à parler à personne, ce soir. », confie-t-il dans un murmure chaleureux. « Mais plutôt que nous puissions nous retrouver tous les deux pour célébrer notre union. ». Charmeur pour dissimuler sa peine, Ivan n’en perd pas de ses belles habitudes enjôleuses - même s’il sait que la cérémonie porte le fardeau de la gravité de ce qu’elle annonce. Sous les festivités grondent les échos d’une guerre qui se prépare. Et le Roi Ivan se tient déjà prêt, sur son côté du champ de bataille.

9 avril 2021 | palais zemniy

tenue d'Ivan

— A tale as old as time

« Rassure-toi, on n'en fera pas autant pour ton mariage. » Un mince sourire glisse sur les lèvres de la brune, à la tentative de boutade de son père -- Valentina est accrochée au bras du paternel alors qu'ils pénètrent au palais Zemniy, comme au moins une centaine d'autres convives, et n'est pas des plus à l'aise dans l'exercice. Elle s'applique, pourtant, n'a pas eu besoin de beaucoup d'arguments d'Angelo pour accepter d'être le plus un désigné par l'invitation à l'un des représentants des Grishas. C'est la place qu'elle souhaite occuper, un jour. L'amertume reste tout de même présente, arrière-goût dont elle n'arrive pas à se débarrasser. Jamais bien heureuse en présence du faste, de la luxure, quoi qu'un peu rassurée de la lumière omniprésente ce soir. Intéressant. La Royauté cherche à rassurer en offrant une beauté dorée, et elle pourrait presque s'y laisser berner. Si Cezar Enesco n'ouvrait pas les discours. Si ses manigances n'avaient pas été impunies. Si @Olena Zenik était à ses côtés plutôt que des leurs.

Mais la Davies a appris des meilleurs et sait qu'elle n'a pas droit à l'erreur, pas ce soir, pas dans les quelques mois à venir. Ces derniers changements politiques doivent être en sa faveur. Alors elle se fait invitée exemplaire, elle sourit, masque ses désagréments, applaudit aux moments propices. Aux côtés d'Angelo, presque toujours, le duo père-fille montre la solidité de l'Alliance, du Conseil. Les mains liées lui seront bientôt tatouées -- bientôt étant relatif, évidemment, mais la relève est assurée et les ambitions restent les mêmes. Elle salue les quelques visages familiers, elle oublie volontairement qu'elle est presque la seule représentante de son coven ce soir, elle s'attriste d'une disparition et s'enthousiasme du renouveau promis. Forcé.

Les invités se mélangent, les visages s'enchainent. Elle arrive presque à se laisser charmer par ces vampires et la vie d'apparat qu'ils semblent ravis de retrouver, presque à croire qu'Ivan saura tenir ce rôle de Roi et maintiendra l'ordre -- grâce à sa nouvelle femme, Enesco, destinée à grand. Ces Grishas se succèdent, d'un Cezar Enesco au regard entendu et à une conversation courte et cordiale à un Vasile Enesco au regard un poil trop lourd sur sa tenue. Jusqu'à, enfin, Mihai et sa promise. Le sourire est déjà un peu plus franc, l’affection n’est pas débordante mais Valentina tend tout de même les mains pour serrer celles de sa cousine. Angelo toujours à ses côtés. « Olena... Tu es ravissante, ce soir. » L'échange n'est que politesse, semblant d'heureux hasard d'être au même endroit au même moment. Elles ne sont que des instruments d'enjeux plus grands.

9 avril 2021 | palais zemniy

outfit

— A tale as old as time

confinement total. les derniers jours devenant un supplice pour celle détenant la magie incendiaire. incapable de mettre un pied dehors. l’ego sûrement. incapable d’ouvrir son clapet pour déclarer ce qui pouvait lui peser sur le coeur. prisonnière de sa chambre, les aînés participant à une danse chaotique. chacun venant imposer son opinion inutile sans trouver la solution du trouble qu’on lui a affligé. mor. était-ce préméditée ? est-ce que les répercussions étaient présentes pour éviter qu’elle puisse dévoiler l’amplitude de ses sentiments avant le fameux jour. fiancé qui se fait présent que la veille. ses simagrées devenant récurrence pour ne pas laisser de doute sur la place qu’on lui attribue tout au long de la cérémonie. tandis que l’un s’avance devant l’autel, l’autre se fait arracher violemment le palpitant. plus de retour en arrière. emmurée dans un silence total, l’enfant secoue la tête pour faire connaître son opinion. pas de vagues olena. les murmures s’intensifient pour ne devenir qu’un brouhaha imperceptible. unique fois où elle se sentait presque apaisée de ne pas entendre des opinions divergeant de ce qu’on pouvait attendre d’elle. sylphide dont le masque glorieux cache le désespoir, les yeux qui épie le moindre mouvement tentant de trouver un échappatoire. journée entière à prétendre d’être l’ingénue dont on lui accable la réputation. les phalanges du fiancé contre l’épiderme dorsale. quelques plaisanteries échangés sur leur futur miracle à naître. gamine qui ne voit plus rien d’autre que l’amplificateur déposé loin de la carcasse de celle qui se disait grisha. la bile qui menace en se repassant constamment cette vision. l’enfant n’accepte pas mais elle se tait. celle qui préfère cacher ses peurs dans un regard noir pour @mor rivera. olena n’a rien dit. celle qui n’a pas révélé qui était l’auteur de son mal-être pendant quatre jours. l’enfant perdait déjà une partie de son âme dans une union qu’elle ne pouvait concevoir, celle qui ne pouvait perdre une possible alliée dans un futur proche.
@irina dragomir dans son trône. l’image martelée depuis des années dans un inconscient. celle dont elle ne pouvait se défaire des visions d’horreur. l’enfant qui n’avait jamais révélé tout ce qu’elle pouvait porter sur le coeur. ressentiment mais aussi ses sentiments. condamnée à n’être que le pantin des enesco. fuite dont elle ne pouvait planifier à présent. plus dans sa condition actuelle. mihai l’accompagne dans la salle pour parader avec sa promise. celui qui a compris qu’il valait mieux définir une date plutôt que de jouer sur l’incertitude de leur union futur. traditions qu’on leur a reproché dans leurs comportements, sermons d’un patriarche furieux de les voir défier le chemin traditionnel d’un couple. sourire éclatant trahissant ses émotions alors que ses yeux se posent sur sa cousine. « @valentina davies ! que de compliments, tu es juste superbe également. oncle angelo, quel charisme. » les phalanges se posent sur la poitrine de mihai, faux regard amoureux qu’ils avaient perfectionné avec les années. celui qui obtiendrait son existence entière à la simple naissance de leur enfant. menottes de la prisonnière sous la forme d’une maternité future. « darling, je crois que ton frère désire te parler quelques instants. » jouant sur tout les informations que les frères ne se partagent pas, sylphide qui venait bien de gagner quelques minutes de solitude avec les représentants de sa famille. « je ne pensais pas vous voir ce soir, j’avais peur que les gemini freinent votre venu. je suis ravie de voir des visages sympathiques parmi tout ces prédateurs. »

9 avril 2021 | palais zemniy

outfit

— A tale as old as time

La paupière tremble légèrement à la vision, mais Valentina sourit -- le bénéfice du doute accordé à Mihai, quoi que le doute soit très léger lorsqu'elle connait la condition actuelle de sa cousine. L'etherealki garde le sourire, tout de même heureuse de retrouver Olena ce soir. Un visage familier, plus qu'il ne le devrait, dans cette foule haute perchée. Un levé d'yeux au ciel modeste au compliment, et elle jette un oeil à son père pour vérifier son élégance. Les efforts qu'il faut faire pour être auprès de la Royauté. Léger soulagement lorsque sa cousine chasse son fiancé, langue mordue pour ne faire aucun commentaire sur le frère désigné. Adieux sobres et encore un sourire, Mihai s'échappe avec un hochement de tête. Is he really that innocent ?

Un rire amusé, à l'inquiétude de la brune pour empêcher leur présence. « Notre coven constitue-t-il vraiment les vilaines histoires qu'on raconte aux enfants mioritas pour qu'ils se tiennent correctement ?! » Les monstres des histoires, ces Grishas gemini... Valentina hoche la tête. « If anything, les gemini sont surtout vexés de ne pas avoir été invité, et probablement jaloux de manquer l'événement du siècle -- c'est vraiment une superbe soirée. » Compliments qu'elle formule à voix haute, plus fort que nécessaire, charme de la réception qu'elle laisse trahir dans une voix gracieuse où traîne son accent anglais. Tout pour que personne ne relève l'erreur de sa cousine, le qualificatif utilisé. Oui, ils sont en terrain ennemi. Mais hors de question qu'on les identifie comme des ennemis.

« Me trompe-je si j'assume que tu attends un heureux événement, Olena ? » Intervient Angelo, ne désignant pas directement le corps de sa nièce mais pointant au moins du doigt l'information la concernant. Il est au courant car Valentina le lui a dit, mais ils ne sont pas censés le savoir -- aussi hausse-t-elle les sourcils, avant de regarder à nouveau sa cousine. Is everything still okay?

9 avril 2021 | palais zemniy

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