(S01E03) War is a slippery slope

William est heureux de la tenue de cet événement. Présent avec un beau costume élégant, il était ravi de voir que le lieu se tenait dans le cimetière, subtil geste envers les grishas, mais aussi du fait que la plupart des vampires ne puissent (délibérément) pas être présents. Il attendait également avec impatience que sa plus jeune soeur Marian puisse prendre la parole suite à son élection au conseil. Fierté familiale, et puis, peut-être qu'elle allait lui glisser quelques mots de remerciements dans son discours.

Malheureusement, il n'aurait pas cette satisfaction. A peine le discours des représentants loups commencé, un étrange compte à rebours fit son apparition. William sentit un frisson le parcourir et regarda autour de lui, personne n'avait l'air d'être au courant, et les Dragomir restent indéchiffrables. Il voyait des Ombres s'agiter dans tous les sens, mais les secondes continuaient de filer. S'approchant de la scène, il jugea intelligente l'intervention d'@Hakan Sørensen qui ordonna à ses troupes de faire descendre les représentants pour les mettre à l'abri et s'éloigner de la scène. Il se joignit à cette action, principalement pour sauver sa soeur Marian qui était dans le lot, attrapant par le bras cette dernière pour la faire descendre de la scène et l'éloigner. "Je suppose que tu n'as aucune idée de ce qu'il se passe ?" en profita-t-il pour glisser à Hakan. Ils avaient beau avoir leurs différends, actuellement, ils souhaitaient tous les deux qu'il n'arrive rien à leur représentants.

résumé:

C’était stupide. Stupide de venir ici. Stupide d’avoir envisagé, peut-être, que ça ne pourrait pas être pire que la dernière fois. Stupide. Astrid n’est d’aucune aide, jamais, son inactivation la rendant faible physiquement, d’une part, mais également encombrante. Parce qu’il faudra la protéger, parce qu’elle restera une cible de choix, une cible facile, pour ceux ayant la fâcheuse idée de vouloir s’en prendre aux siens. Paniquer n’apporte rien, c’est indéniable, mais Astrid n’aura pu retenir la seule réaction qu’elle peut s’octroyer, le caquet tout aussi vite rabattu par sa sœur, puis son frère. Ce n’est pas tant qu’elle le prend mal, au fond. Ce n’est pas tant qu’ils ont tort, au contraire. Hakan porte le flegme de son rang, de sa lignée, tout comme Maja bien plus aguerrie qu’elle en tant de crise. Calme-toi Astrid, oui, calme toi, ça ne changera rien de s’agacer, ça ne réglera rien de céder à cette panique, celle qu’ils veulent, eux.

Les tractations lancées entre l’alpha et la bêta, sans qu’elle ne se sente légitime d’y prendre part, Astrid se calme, sa main se glissant dans la poche de sa veste pour en retirer un briquet qui viendra allumer, non sans nervosité, la cigarette qu’elle malmenait quelques secondes auparavant. Mauvais timing? Probablement. Assurément. Tout juste les relents d’un tic dont elle n’a su se débarrasser. Reste avec les autres. Elle soupire. Plus pour elle que pour Hakan. Plus pour s’agacer de son indéniable inutilité. Et puis, pourquoi rester, seule ou avec les autres d’ailleurs. Ils devraient partir, ne plus tenter le diable, ne plus se positionner en loups placides donnant le bénéfice du doute à ceux les poignardant dans le dos. Elle soupire, puis se lève, doucement, se retourne et dépasse quelques rangs pour se positionner aux côtés de Jan, sa clope déjà terminée. Au passage, elle aura jeté plusieurs regards autour d’elle : l’un à Jósva, avec Ana, semblant tout aussi déboussolée, donc probablement hors de cause, un second vers la scène, à nouveau, où les réactions bien que posées sont bel et bien présentes et le dernier vers Max, rapide et peu assumé. - On devrait partir… susurre-t-elle seulement, plus pour elle que pour quiconque.

en bref:

Les nuages assombrissent les pensées et Ember n’est que l’ombre d’elle-même. Pourtant le cœur palpite encore lorsqu’elle croise le regard d’un ancêtre. Elle voudrait le saluer, le chercher, lui parler, mais elle n’est capable que de soutenir l’échange avant de glisser l’attention sur les deux femmes qui l’accompagnent.
Leur approche lui rappelle son rôle, sa posture, ce qu’elle est venue faire ici. Ce n’est pas qu’une comédie dont elle est spectatrice, aujourd’hui, elle est aussi sur le devant de la scène. Alors lorsqu’elles arrivent, le sourire s’affiche au visage pour les accueillir. Si le doute avait plané un instant, elle reconnait rapidement la kitsune qu’elle avait invité quelques jours plus tôt. Syà à ses côtés ne devient que logique. Stoïque, droite, elle reporte son attention sur la scène où Mikhaïl s’avance pour prononcer son discours.

Les mots s’échouent dans les oreilles de la grisha, persuadée que les siens doivent se réjouir de la nomination de Marian au Conseil. Elle cache difficilement une grimace de mécontentement, mais tout son être se raidit lorsque les yeux s’arrêtent sur Jósva. La mélancolie, le désespoir de ne pas pouvoir faire plus pour lui et le visage qui s’emprunt d’une douceur pour celui qui fera toujours battre le cœur.
Elle voudrait lui dire de partir, lui dire qu’elle est désolée, mais elle ne peut pas… Toujours pas. Trop enchainée à tout ce qui enclenche le compte à rebours.

La mâchoire se serre, comme si elle était prise par surprise des événements. Elle observe autour d’elle, cherche la panique et l’interrogation sur les visages pour mieux se confondre dans la foule. Imitation. « Pourquoi est-ce qu’ils ne bougent pas ? » qu’Akemi demande, mais le temps passe vite, trop vite et avant qu’Ember ne puisse répondre quoi que ce soit, le visage s’installe sur la scène pour annoncer ce qu’elle cache depuis tant d’années.
Le ventre se serre, le cœur manque d’exister, comme si plus rien n’avait de sens. Elle écoute avec attention le discours de son leader, mais elle n’y croit pas… plus. Alors elle se tourne vers ses camarades du jour, mais ce qu’elle découvre la surprend, cette fois. Akemi semble obnubilée par l’image de Tao, et Ember se sent soudain coupable, comprend qu’elle n’aurait certainement pas dû la faire venir ici.
La foule s’agite, Ember cherche les siens parmi les illusions, jusqu’à ce que son esprit soit envahie d’une autre voix. « Prête ? Tu peux me protéger ? » Une seconde pour revenir à elle, pour comprendre que c’est Syà qui lui parle et qu’elle doit l’aider. Elle ne sait pas pourquoi, seulement que c’est pour le bien de la cause… de celle qui la perd un peu plus à chaque seconde qui passe, mais l’inquiétude qui s’installe autour d’elle la ramène à un plus grand but. « Il va falloir faire attention à Akemi, elle panique. Il ne faut pas qu’elle m’empêche d’agir. » Ember hoche la tête dans le vide, comme si elle tentait de se donner du courage et laisse échapper un simple « Prête. » pour que la kitsune puisse la capter.

Un mouvement s’approche d’elles et comme pour protéger Akemi, Ember l’attrape par les épaules pour la déplacer hors d’une possible bousculade, se glissant alors entre les deux kitsunes. Elle espère ainsi pouvoir faire blocage physiquement. « Tout va bien ? » qu’elle lui demande, aussi bien pour la distraire de son amie, que pour l’aider à se reprendre, l’ancrer dans l’instant présent.

résumé :

Elle s’immisce à travers la barrière avec aisance, le visage aussi assuré qu’un vampire sous les rayons d’une lune courbe. Les cheveux bruns flottent au vent, les yeux verts qui se promènent sur l’assistance. Elle jubile intérieurement, attend avec impatience que le spectacle commence.

En s’installant proche de la scène, Svetka s’impose sous les traits d’une vieille connaissance restée aux Etats-Unis. Elle ne salue personne, se contente de scruter d’un regard interrogateur, comme si elle se demandait elle-même pourquoi elle avait pris de son temps pour venir ici.
Quand les yeux se posent sur sa protégée, le cœur manque un battement, bien qu’elle ne devrait pas craindre qu’on la reconnaisse, sa présence aussi tôt pour un jour si imposant ne fait que rendre Svetka nerveuse. Elle aperçoit cependant l’aide précieuse d’une jumelle St-James et le soulagement s’installe lorsqu’Amren n’est plus reconnaissable. Un léger sourire, elle s’avance lentement jusqu’à elles. « Je t’ai pourtant bien dit de faire attention aux chaussures que tu choisirais pour venir ici… » qu’elle lance à l’illusion d’Amren comme si le moment était d’une grande futilité. Un petit clin d’œil à la magiyavi et Svetka passe son bras sous celui de la jeune kitsune pour se mettre face à l’estrade.

Les minutes paraissent durer une éternité, mais lorsque le discours de Mikhail s’arrête, les doigts de Svetka viennent s’enfoncer entre ceux d’Amren pour laisser retomber leurs bras emmêlés. C’est leur signal.
La kitsune fixe la scène où les représentants viennent de monter et le compte-à-rebours commence. Ensemble, les kitsunes de l’assemblée se concentrent pour diffuser ce qui commence à créer la panique. Svetka relâche son illusion après dix secondes pour détourner l’attention qui pourrait s’installer sur elle et Amren. Elle n’est pas prête. qu’elle n’a cessé de répéter, pourtant la voilà, plus performante encore que sa mentor. Elle réprime un sourire de fierté, se contente de resserrer l’étreinte de leurs mains et se retourne à nouveau pour qu’enfin… ils lancent le message de leur Roi.
La tête haute, Svetka offre un visage impassible, comme si elle visionnait le message sans peur, une pointe de défi dans le regard. Ce qui pourrait trahir quelconque anxiété reste les doigts entortillés à ceux de sa voisine, mais rien qui n’indique qu’elles puissent être à l’origine de cette mascarade. Du moins, elle l’espère. Parce qu’aujourd’hui elle a bien plus à protéger que sa carcasse.

Elle recule d’un pas lorsque l’illusion de Tao s’efface, glitch quelques visages autour d’elles, y compris celui d’Amren. Mais l’étreinte est soudain plus forte, crispée, le cœur s’emballe lorsqu’elle aperçoit l’ombre suivant Rhys St-James, et sans réfléchir, elle s’avance – sans lâcher l’autre kitsune – jusqu’aux devants de la scène. Pour la trouver, elle, « Zhenya. » qu’elle se concentre pour pénétrer l’esprit de sa sœur.

résumé :

William, comme beaucoup d’autres Ombres, qu’elles soient du Serment ou non, se contente de jouer le jeu à l’apparition du message de Tao Feng : il paraît surpris, reste prudent et écoute celui qu’on pensait disparu. Si cela ne tenait qu’à lui, il aurait choisi d’autres mots pour le discours, qu’il trouve trop radical, trop énervé, bref trop Tao Feng en somme. Mais, bon, au moins, le Serment a le sens de la mise en scène et le Bones reconnaît que c’est efficace : beaucoup de gens se bousculent, semblent chercher la source ou les sources de cette illusion poussée, excepté pour les Dragomir, toujours droit comme des I sur la scène. Question d’honneur, même s’ils ne trompent personne et qu’on lit dans leurs yeux une certaine perte de contrôle.

Une fois le discours achevé, William reconnaît certains de ses acolytes parmi les kitsunes infiltrés, ou du moins, les apparences qu’ils ont décidé d’adopter ce soir. S’il ne peut pas créer d’illusion et glitch dans son cas, il peut utiliser la magie pour envoyer quelques chaises légères par-ci par-là, fleurs posées sur des tombes qui s’envolent ou se propulsent sur des visages pour attirer l’attention. Petites choses discrètes pour accroître le sentiment de chaos, restant toujours près de sa soeur Marian, dont il fait mine de se préoccuper après l’avoir débarqué en express de la scène. Il voit dans la foule @Mor Rivera, dont personne ne se soucie pour le moment, mais qui semble trop évidemment pratiquer de la magie. Elle va s’exposer, et on peut lire sur son visage qu’elle n'est pas à l’aise avec ce qu’elle fait. D’ailleurs, deux Ombres semblent la toiser et s’interroger sur l’attitude de la jeune femme. William peut les voir murmurer des choses, il ne manquerait plus qu’elle se fasse arrêtée ou interrogée. Ni une des deux, William se glisse dans la foule, sa main,  s’employant d’un coup sec et le plus discrètement possible, pour faire tomber le pupitre qui trônait sur scène entre Morrigan et les Ombres. Le fracas de ce dernier au sol provoque un vaste mouvement de foule qui s’écarte du point de chute, permettant une diversion de plus pour les kitsunes. Il attrape Morrigan par le bras avant de l’éloigner le plus loin possible des deux Ombres qui semblaient l’avoir repéré : « Qu’est-ce que tu fiches ? On peut te griller à des kilomètres, tu as perdu la tête ? »  William n’a pas trop le temps de gérer les enfantillages de sa nièce qu’il n’apprécie d’ailleurs que guère, mais il n’a pas d’autre choix. Pour le Serment. Et pour la réputation de sa famille.

résumé:

Tout aurait pourtant du être parfait. La scène – bon, d’accord, l’estrade, si on veut – la main de Rasvar dans la sienne, les yeux sur elle – bon, d’accord, sur les gens qui parlaient, mais on l’aurait forcément remarquée. Surtout sa sœur, d’ailleurs, qui est quant à elle avec le reste du monde, de l’autre côté du fossé délimitant l’élite et … eh bien eux. Oui, Isobel toute insupportable était bien décidée à montrer à tous où était sa place. Une manière de s’en convaincre ? Pensée chassée avec agacement de la tente, avant qu’elle n’en sorte pour aller respirer, et pour aller un peu parader devant la fratrie. Mais Piotr étant là, il y a rapidement eu mieux à faire que de perdre son temps avec les taches partageant son patronyme. Quelques phrases, des éclats de rire, saluer quelques membres du conseils – oui, ils la connaissaient, après tout qui, ayant posé les yeux sur elle, pourrait l’oublier ? Tout était idéal. Tout se passait pour le mieux. Jusqu’à ce qu’une silhouette ne passe dans son champ de vision. Un frémissement en lisière de sa conscience. Et elle a tenté d’ignorer l’image. Cependant les discussions la passionnaient moins, et elle n’avait pas non plus envie de retourner aux côtés de son prince trop tôt. Et … bon sang ce qu’il l’agaçait à la fin. S’excusant plus ou moins poliment, la vampire avait donc quitté les lieux pour partir à la poursuite de celui qu’elle avait aperçu, un peu plus loin. « Toni ! » Pourtant… pourtant leurs regards s’étaient croisés, brièvement, elle est persuadée qu’il l’a vue. A quoi joue-t-il ? Il ne peut pas être là. Et surtout, il n’a pas le droit de l’ignorer après ses révélations supposées être sincères. Soyons sérieux. Et pourtant. Pourtant le loup fila entre les corps. Et Isobel se retrouva bien dépourvue, bien énervée … et incapable de regagner l’estrade à temps. Tous ses voisins ne purent manquer son soupir désespéré et franchement énervé, tapant du pied comme une enfant à intervalles réguliers, attendant la fin pour pouvoir remonter. Si seulement. Mais rien ne devait se passer comme prévu. La vue du hologramme lui fit froncer les sourcils. Etait-ce une plaisanterie ? Un instinct lui soufflait que non. Et la foule semblait être d’accord avec elle. Ses yeux balayent les environs. Il y a bien eu un magiyavi pour lui emboîter le pas, non ? Où est-il ? Ou elle ? Pourquoi est-ce que personne n’est venu la mettre à l’abri ? Tout le monde tressaille, et soudainement, l’homme à côté d’elle empoigne un étranger, commençant à beugler qu’il est certain qu’il s’agit d’un traître. Allégation proprement ridicule, juge la jeune femme – ou tout du moins celle qui se considère et agit comme telle. Et elle est sur le point de lui dire sa façon de penser quand tout le monde semble se mettre en mouvement dans les environs. On vient prêter main forte à celui qui s’époumone, d’autres se reculent, gestes brusques et on finit par la bousculer, la princesse mordant la poussière sans la moindre distinction. Et au sol, la seule chose à laquelle elle pense est que le magiavi qui a failli à son devoir va avoir quelques problèmes, quand elle mettra la main sur lui.

résumé: