☇ It's the most wonderful time of the year (TOPIC COMMUN)

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L'amertume se mêle aux appréhensions, demeurant coincés à la gargue sans pour autant les arborer au teint. Clébards grognent depuis des jours, s'insurgeant de plus en plus face aux leurs qui ploient. Il flaire, Hakan, que la nuit purpurine risque de faire bondir quelques loups. Sa présence, marquée par un pseudo attrait historique et culturel, dissimule en réalité le besoin de garder ses louveteaux à l’œil. Les lippes ont imposées les contraintes aux hypothétiques répercussions fâcheuses s'ils osaient relever ne serait-ce que l'ombre d'une babine. Fiers Första à la réputation solide, ancrés à leur neutralité. C'est plutôt les cabots sanglants qu'il redoute, eux et leurs relents imprévisibles.

L'oiseau de mauvaise augure en approche est pourtant vampirique. @Rhys St-James lui offre un fond de gnôle avant de laisser siffler son venin. Et Maître Loup flaire la futile tentative d'enrailler l'ordre instauré à la meute, sentant à son timbre qu'il se targue se son insidieuse provocation. La gueule esquisse risette en retour, les traits demeurant aussi paisibles qu'avenants. Il ne s'abaisserait pas à ça, pas face à tentative aussi grossière. Quand bien même goule pernicieuse chatouille l'irascibilité du Lycan, le bide creusé par l'envie de lui faire avaler ses crocs pour oser tenter semer le trouble au sein des Vargar. « Merci, mon ami. » Le verre se lève, insistant sur l’appellation. « Allons, nous ne sommes pas là pour nous apitoyer, mais bien pour profiter des festivités. » Alpha sait que les lobes avisés de ses loupiots glanent eux aussi leur échange, insistant indirectement sur l'appel au calme. @Sebastián Santiago surgit à son tour, semble vouloir extirper compère loup de l'embûche, bien qu'une seconde présence vampirique n'irait certainement pas en faveur de la sérénité de ses lycans. « Sebastián, tu tombes à point nommé. J'expliquais justement à quel point il est primordial de demeurer unis ce soir afin d’honorer les mémoires. » qu'il appuie tandis que les mires se posent sur les quelques loups, l'œillade indiquant qu'ils étaient libres de vaquer à leurs occupations.

en bref:

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Même lui qui s’était toujours tenu à longue distance de toute politique devait bien admettre que cette fête était ridicule. La nuit pourpre se résumait à un massacre, une sanglante petite mutinerie qui n’avait plus grand sens au milieu de tous ces marchands et de ces sourires absurdes. Si peu dans cette foule qui savaient vraiment ce qui s’était passé, et même si Jósva ne connaissait pas toute l’histoire, il en savait assez. Pas besoin de camp ni de cause pour haïr l’ambition et l’obsession de ceux qui rêvent de pouvoir, et un coup d’œil dans la direction d’@Irina Enesco suffit à le rendre malade. Et plus encore que ceux qui se bataillaient inlassablement dans l’ombre, ces humains ignorants, pensant avoir tout gagné – une ville qu’ils avaient volée et dont ils avaient si bien effacé l’Histoire qu’ils l’avaient finalement oubliée.

Pas son genre de rassemblement, non. Mais @Hakan Sørensen avait fait du conseil un ordre, désireux de le garder à l’œil après les nombreux écarts qu’il s’était permis depuis la mort de leur père – alors il traînait des pieds comme un gamin, mains dans les poches, le regard hargneux. Il se serait bien jeté sur l’alcool s’il n’était pas certain qu’il en serait d’autant plus difficile de résister à la tentation ; et maintenant que @Rhys St-James s’approchait d’eux, il en était bien résolu. Pas un de ses traits n’avait durci depuis la dernière qu’ils s’étaient vus, des années plus tôt, et Jósva serra les dents, rappelé un passé qui ne lui semblait pas sien. Mais Hakan copinait sans mal, trop laxiste, trop diplomate, et il eut du mal à se retenir quand il vit @Sebastián Santiago se joindre au groupe à son tour. Les vampires, tous les mêmes – à l’image de la royauté, des êtres d’arrogance prenant tout ce qu’ils pensaient leur être dû par nature. Et puis il y avait les loups. Moqués, traînés dans la boue, forcés de réprimer leur nature pour satisfaire des lois que les vampires respectaient à peine. Enrageant.

La réflexion de Rhys encore en écho quelque part, il ne put s’empêcher de s’y attarder un instant. Aucun crime ici n’était jamais vengé. Son père avait perdu la vie de la main des Vesenko, mais personne n’avait rien fait de cette vérité, surtout pas son frère. Puis les deux représentants assassinés à leur tour, et encore une fois, rien. Rien. Agacé, il se retint de répondre à Rhys, conscient que les choses ne pourraient que s’envenimer à cet éclat malicieux si familier qu’il voyait dans ses yeux ; mais il ne put réprimer un rire quand il entendit Hakan prôner l’unité. L’honneur. Il n’y en avait jamais eu – pas pour les loups. En tout cas, certainement pas de la justice. Et ils étaient là, impassibles, attendant qu’un autre loup disparaisse ; qu’il en était fou de rage.

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Ça gronde depuis plusieurs semaines – du côté des Perros, comme d’habitude, mais du côté de la communauté lycane plus globalement. Tu as pu voir l’effervescence du premier rang, à l’éternel Sobaki où on commence sérieusement à manquer de place alors que les loups s’y entassent, s’y mélangent, accents fusant de toutes parts dans un russe bancal et souvent abandonné pour une langue plus générale et confortable – mais la soirée finit toujours par un trop plein d’alcool, l’envie de foutre le feu, l’ennemi changeant souvent de nom mais c’est finalement le système qu’on abjecte et qu’on a envie de punir après des pertes considérables dans ses propres rangs.

« J’dis juste qu’y’aura beaucoup d’vamps ce soir, si on veut, on fout d’la verveine dans la vodka, les cons verront rien. » « Ou alors on bouffe deux, trois humains. Ça secouera tout l’monde, pas mal eh ? » « Puis merde, putain, on n’a qu’à foutre le feu à leur sapin de merde, un accident c’est vite arrivé et si les humains ne se douteront de rien… On fera en sorte que les principaux intéressés sachent. »

Les vrais savent, nous sachons, et un accident est vite arrivé – donc. Toi non plus, tu n’es pas certaine de savoir ce que les loups ont décidé – mais tu espères que ça va faire du bruit, et tu sais que tu seras sans doute la seconde à te joindre à la fête une fois que tu seras certaine de ne pas trop te compromettre.

En attendant, tu avances dans la foule, tantôt en compagnie d’un clébard et tantôt seule quand un stand les accroche, l’âme à la fois guillerette et euphorique. Tu t’en moques pas mal, de la célébration qui fête un massacre, des vampires qui se pavanent, de l’humanité toujours aussi stupide – ce qui est passé est passé, ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière, tu n’y peux pas grand-chose. Ton regard se fait mauvais dès qu’il croise un membre de la meute des Första, qui se fond dans la masse comme si de rien n’était – comme si l’un des leurs, le membre le plus important, n’avait pas été attaqué. Ce qui devrait être une déclaration de guerre n’est pour eux qu’un événement, et tu trouves ça aussi irrespectueux que méprisable.

Où est l’honneur, dans tout ça ?

L’esprit est peut-être trop aventureux, ou alors ce sont les prunelles de @Sebastián Santiago que tu as l'impression de sentir sur toi depuis un long moment qui réveillent le feu dans la poitrine – voilà que tu passes près du groupe formé autour de l'alpha des Första et que tu laisses trainer tes oreilles pour entendre la diplomatie des coincés du cul.

Un sourire mauvais sur les lèvres, le palpitant agité autant par la présence d'un certain vampire que par le danger (inexistant, z'êtes tous unis ce soir pas vrai ?) d'aller taquiner l'ennemi. L'épaule traîne et bouscule malencontreusement celle de @Jósva Solsvik, et voilà que tu te feins déjà des excuses et un air de surprise quand vos regards se croisent. « Oh pard- Jósva ! » Une main en l'air, et un grand sourire sur les lèvres, comme si c'était vraiment étrange de connaître quelques visages dans la foule. Un rapide coup d'œil autour de lui, à @Hakan Sørensen et @Rhys St-James mais en faisant l'impasse du second vampire – tu ne lui donneras pas la satisfaction – puis tu reportes ton attention sur ton premier interlocuteur pour conclure ta salutation. « Te voilà en bien étrange compagnie, ce soir. » Et, parce qu'on t'a appris à ne pas manquer de respect à la hiérarchie, tu finis par te tourner vers le second loup pour le saluer lui aussi – en vérité, tu as déjà bafoué l'ordre en saluant le bâtard avant lui, mais si on te demande c'est seulement un concours de circonstances. « Hakan, bonsoir... Vous avez tout l'monde à l'œil, ce soir, j'espère ? » Entre la boutade et la menace – que laissera-t-il passer, ce soir ? Un débordement de loups en colère ou une nouvelle attaque à l'égard des siens ?

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Elle n'aurait jamais dû venir.

Akemi le sait, elle le sent au creux de ses os. Il y a quelque chose de malsain dans sa présence à ces festivités, comme si elle cherchait un autre moyen de se faire du mal. Elle est devenue créative au fil des siècles, gamine Feng qui se trimballe son coeur brisé depuis cette nuit d'effroi. Chaque année c'est pareil, il faut qu'elle laisse les souvenirs affluer dans sa mémoire, déverser en elle leur flot de souffrance et d'amertume. Il faut qu'elle ait mal à en crever, que son chagrin la ronge de l'intérieur jusqu'à ce qu'elle ait l'âme inondée de larmes. C'est un besoin presque compulsif, celui de se rappeler la douleur du drame pour s'y raccrocher un peu plus fermement. Elle ne peut envisager de laisser la blessure se refermer, le temps panser ses plaies comme si elle n'avait pas perdu toute sa famille dans un massacre sans nom. Akemi n'a jamais eu les mots pour ces choses-là, pour la violence d'un deuil qu'on avait forcé sur elle. Il y a des histoires qui ne peuvent se comprendre que dans la tristesse d'un regard, lorsque le silence se charge de tout le tragique qu'aucun mot n'est assez puissant pour traduire.

Elle réalise qu'elle est immobile depuis trop longtemps, statue de marbre figée aux abords de la place. Étrangère à cette foule qui se presse sous son regard horrifié, profondément répugnée par la candeur des tenues que presque tous avaient choisies de porter. Akemi se démarque bien malgré elle, dans sa tenue aussi noire que la nuit qui les surplombe. Elle s'est parée de la couleur du deuil, n'ayant pas la force de se mentir sur les émotions qui l'assaillent.
Au centre de la place, elle aperçoit un groupe de membres de l'Alliance, qui semble presque trop confiant pour une soirée aussi tendue. Ils se croient immunisés, supérieurs, et ce même si deux d'entre eux viennent de se faire descendre. L'insouciance dégueulasse de ceux qui pensent être intouchables. Plus elle les observe, plus cette mascarade lui donne des haut-le-cœur, mais la kitsune se détourne avant de laisser la haine empoisonner sa conscience. Elle vaut mieux que cela.

Cela fait à peine quelques minutes qu'elle est arrivée, mais elle en a déjà vu assez. Elle savait que c'était une mauvaise idée, uniquement motivée par une curiosité toxique destinée à la détruire un peu plus qu'elle ne l'est déjà. Sa propre solitude s'abat brutalement sur elle, lui rappelant qu'elle ne fait plus partie de cette ville, de ce monde, depuis bien trop longtemps déjà. Machinalement, son regard parcourt la foule à la recherche de @Satyavati Ahuja comme pour combler tout ce vide qui se fraye un chemin en elle. Mais sans doute la jeune femme s'était-elle camouflée, elle aussi. La Feng a d'ailleurs encore du mal à se faire à sa nouvelle apparence, métamorphose temporaire en une jeune adulte qui pourrait facilement passer pour une russe.
Elle s'apprête à faire demi-tour quand elle aperçoit @Rasvar Dragomir, et elle a l'impression d'être frappée de plein fouet. Ce visage, elle ne pourra jamais l'oublier. C'est celui de sa première Mort. Elle s'approche sans trop savoir ce qui lui prend, elle a si mal qu'elle ne ressent plus rien. Elle a explosé le seuil de la douleur, désormais il n'y a plus que le néant. « Vous allez faire un vœu? » Elle demande, plongeant son regard éteint dans le sien. Elle s'efforce de lui lancer un sourire, qui achève de la tuer de l'intérieur.

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Elle se glisse dans la foule, ombre parmi les silhouettes mouvantes, une moue de dépit plaquée sur les lèvres. Elle n’a aucune envie d’être présente, Satyavati, certaine que le rassemblement n’aura aucune retombée positive. Elle préfèrerait être loin de la foule et de ses mouvements oppressants mais on ne lui a guère laissé le choix. Elle se doit d’observer, regarder chaque mouvement de lèvres, écouter chaque murmures pour mieux ensuite les rapporter. Mais la nature même de la célébration à de quoi lui retourner l’estomac, bien que diffuse, la loyauté envers les Feng et le respect de l’histoire de leur race, reste profondément ancré dans son esprit. La douleur n’est pas vraiment la sienne. Trop jeune pour avoir vu les scènes de désolation, pour ressentir la véritable horreur. Mais on lui a raconté. Encore et encore rajoutant chaque fois des détails morbides détaillant la chute d’un empire.

Alors la vue de scènes de liesses lui parait inappropriée. Le mouvement acéré d’un couteau dans une plaie encore béante. Une énième insulte. Du sel versé sur les plaies d’une d’une défaite amère. Malgré tout, son visage se doit de rester lisse. Impossible de montrer le mécontentement qui l’agite, une façon bien trop simple de la repérer au milieu d’une foule qui arbore des expressions de joie. Et elle sait, Satyavati, qu’elle passe inaperçue pour le moment. Ses traits ne sont pas les siens. Transformée à l’opposé de ce qu’elle est réellement. Des cheveux blonds et courts qui viennent chatouiller son cou, une peau diaphane pour supplanter le reflet doré de la sienne, des iris gris faisant oublier le brun sombre des siens. Elle ressemble à n’importe laquelle des habitantes de la ville, venue se mêler aux festivités, s’appliquant à plaquer sur son visage des traits banals, ne poussant personne à lui accorder deux fois un regard.

Pendant un instant elle se demande si @Cai Feng ou @Akemi Feng ont décidé de s’infliger cette souffrance et si comme elle, ils sont dissimulés dans la place, ou s’ils ont réussi à rassembler suffisamment de contrôle pour laisser la scène se dérouler sans eux. Quelque part, elle en doute. Les yeux errent un instant, avant de s’attarder sur un groupe particulier. La silhouette d’@Jósva Solsvik  qui accroche ses yeux. Impossible de signaler sa présence, sans avoir à répondre à des questions dont elle préfèrerait se passer. Facile alors de détourner les yeux pendant un instant. Un instant seulement. Car un autre visage familier attire son attention et celui-ci fait se fermer ses poings sous l’effet de la rage. @Rhys St-James Elle devrait se retenir Satyavati, fermer les yeux et se détourner.

Mais elle n’en est tout simplement pas capable, passant d’une presque tranquillité à la colère avec la rapidité propre à son espèce. Elle paie rapidement pour des verres de vodka, avalant le premier rapidement et gardant le second à la main. Semblant regarder en de l’autre côté elle s’approche et se laisse se heurter, avant de déverser le liquide sur la silhouette de vampire. Elle se veut soudain confuse, désolée, comédienne jusqu’au bout des ongles, le petit plaisir mesquin de son action, venant calmer sa colère. « Pardon je suis navrée, je ne regardais pas où j’allais ! Veuillez m’excuser, vraiment ! » Et d’un geste négligeant elle fait semblant de tamponner le manteau de l’arrogant.

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Ana. Il n’est pas surpris de la voir là, même pas un peu. Un sourcil se lève et il balaye la foule du regard, comme pour chercher les ennuis qu’@Ana Derbez aurait semés sur son chemin. « Pas plus étrange que la tienne ici. » Ici, avec eux, Första abhorrés – pas besoin de voir plus loin pour comprendre que c’était la malice qui l’avait poussée jusqu’au groupe. Et avec, la terrible satisfaction de voir la tentation s’attiser dans les yeux de Jósva à chaque pique qu’elle lance et qu’il ne peut pas se permettre de rendre. Comme il voudrait la rejoindre, pourtant. Oublier les lois et les règles, l’harmonie et la paix, foutue paix, mettre le feu aux poudres pour rappeler aux gens qu’il reste encore des loups, et qu’ils sont furieux. Puis une inconnue bouscule @Rhys St-James et il se recule sous la surprise, les habits du vampire à moitié trempés. Il sonde la fille, curieux de l’interruption – l’odeur est familière, presque animale, mais les yeux sont vides, dépourvus de toute lueur reconnaissable. La curiosité est pénible et il la fixe sans trop comprendre, comme pour chercher la réponse à ses questions sur le visage de la blonde alors que @Sebastián Santiago s’éloigne vers la royauté helvikane.

Quelque chose se trame, mais impossible de mettre le doigt dessus. Chaque corps se mouvant dans la foule a l’air suspect pour qui sait regarder, et Jósva n’écoute plus qu’un mot sur deux, trop occupé à guetter la moindre étincelle de chaos. Ses tripes tiraillées, perdu entre l’ordre de son frère et la colère qui boue en lui, il se tient tendu, comme prêt à bondir au moindre signal – mais c’est l’anxiété qui motive ses gestes, conscient des retombées dont il devrait faire face ensuite. Alors il attend, passif, effacé derrière @Hakan Sørensen comme une pathétique petite ombre, laisse Rhys et Ana semer la discorde des esprits tant qu’il reste les autres pour contrebalancer. Tout s’accélère un peu trop, et au loin les voix s’élèvent et se heurtent, son oreille captivée par les mille bruits qui l’entourent. Ses sens dépassés, accaparés par ce qui se prépare. L’instinct lui intime de prévenir Hakan, mais il s’en retient, trop désireux de voir Helvika brûler au nom des lycans oubliés.

Il voudrait presque qu’Ana fasse le sale boulot, finisse de piétiner le peu de résignation qu’il avait encore en lui par respect pour Hakan – ou par peur des représailles. A trop rester dans l’ombre, il en oublie le danger enivrant, l’incertitude au goût d’adrénaline. Si toutes les autres années, cette fête n’avait rien eu de trop intéressant, elle sonne maintenant faux, des célébrations insensibles alors qu’ils venaient de perdre deux des leurs. Et il n’est pas à l’aise ici, coincé entre Rhys et Ana comme une mauvaise petite blague. « Qu’est-ce qu’on fête, déjà ? » qu’il s’autorise enfin à lâcher au groupe, acerbe, regardant quelques Ombres s’agiter aux quatre coins de la place sans trop comprendre – mais ses yeux reviennent inlassablement vers @Satyavati Ahuja. Rien ne semble aller correctement, et il s’en réjouit.